L’orthopédiste est le médecin spécialiste du système musculo-squelettique offrant à la fois des soins médicaux et chirurgicaux pour traiter les maladies des os, des articulations, des ligaments, des muscles, des tendons et des nerfs.
L’orthopédiste a poursuivi sa formation médicale de base par cinq années d’études spécialisées destinées à faire en sorte qu’il maîtrise le traitement des fractures, des luxations, des lésions ligamentaires (entorses), des hernies discales, des tumeurs osseuses et autres.
Il s’occupe aussi des malformations congénitales (pied bot, luxation congénitale de la hanche), les anomalies de croissance (scoliose, cyphose, lordose), les séquelles de maladies infectieuses ou inflammatoires (poliomyélite, arthrite rhumatoïde).
L’orthopédiste est appelé à effectuer plusieurs interventions chirurgicales différentes, soit pour réparer les fractures (accidents de la route, blessures sportives, etc.), soit pour remplacer des articulations arthritiques douloureuses par des articulations artificielles, soit pour corriger des malformations, qu’elles soient de naissance ou acquises à la suite d’une paralysie cérébrale ou d’un traumatisme.
Ce guide qui régit non seulement la responsabilité du milieu pour une meilleure pratique orthopédique, mais aussi la responsabilité conjointe de l’orthopédiste et du patient dans le même objectif.
INTRODUCTION
L’orthopédiste est un médecin qui a suivi une formation spécialisée de 5 ans et plus.
Il est habilité à traiter médicalement et/ou chirurgicalement les pathologies de l’appareil musculo-squelettique.
Dans la pratique orthopédique, la santé du patient reste au cœur des préoccupations.
Clinique externes
Salles d’opération
Gardes
Aide technique en urgence
L’aide technique doit être disponible sur appel pour assister l’orthopédiste dans le traitement des cas d’urgence en clinique externe ou à la salle d’opération (infirmière/technicienne de plâtre et/ou assistance opératoire), physiothérapeute.
Infirmière pivot orthopédie
Coordination de la pratique :
Radiologie numérique
Il est de la responsabilité du centre hospitalier d’assurer à l’orthopédiste œuvrant dans son centre un accès complet et intégral à toute information utile au diagnostic, partout où elle est requise (clinique externe, urgence, étage, S.O., cabinet et à domicile pour la garde).
Les services doivent être offerts en conformité avec les lignes directrices de pratique clinique garantissant que le délai d’attente n’entraîne pas d’effet nocif sur l’état de santé du patient (progression de la maladie, complications ou chronicité).
Ceci est de la responsabilité conjointe des médecins et des administrations, ainsi que de la politique socioéconomique gouvernementale.
Urgences
Il est clair que l’orthopédiste est la seule personne qui est apte à déterminer l’urgence d’une procédure chez un patient spécifique lors d’une période donnée.
Dans un but de simplification d’application, la classification suivante s’applique :
Classification des urgences :
Classe A : Chirurgie en dedans de 6hde l’annonce chirurgicale
(1h à 5h selon gravité et décision ad hoc);
Classe B : Chirurgie en dedans de 24h de l’annonce chirurgicale;
Classe C : Chirurgie en dedans de 5 jours de l’annonce chirurgicale.
Il est de la seule discrétion de l’orthopédiste en charge de statuer sur le niveau d’urgence.
À titre d’exemple, sans pour autant que ce soit exclusif ou strictement inclusif, voici les pathologies qui rentrent dans les classes d’urgence :
Classe A :
Classe B :
Classe C :
Il est fortement recommandé d’éviter les chirurgies après minuit à moins d’urgence classe A vitale pour le patient ou pour sa survie fonctionnelle.
Délai de transfert vers hôpital spécialisé :
Classe A Immédiat
Classe B ≤ 24h
Classe C ≤ 72h
Chirurgie prioritaire : ≤ 6 semaines
Chirurgie élective : ≤ 3 mois
Toute autre pathologie chirurgicale dont le délai de plus de 6 semaines peut compromettre la fonction musculo-squelettique.
Consultation orthopédie
Créer dans chaque milieu un algorithme de classification et priorisation médicale des consultations en encadrant les médecins référents.
CONCLUSION
Ces normes incluent des guides pour une meilleure qualité de la pratique orthopédique basée sur la responsabilisation et l’imputabilité des différents intervenants.
Ces guides sont inutiles s’ils desservent un seul côté de la médaille.